1c : Nimozette et Dominique, démarches de 2009 et de 2010
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A la fin de l'année 2009, un terroriste fut arrêté dans un avion entre l'Europe et les Etats Unis d'Amérique. On le surprit entrain de tenter de mettre le feu à une poudre de perlimpinpin hautement explosive qu'il avait caché sur sa jambe , sous une sorte de pansement. Le terroriste venait en fait du pays Mékako, et avait obtenu son visa , celui pour l'Amérique ou le visa transit pour l'Europe .
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Etrangement le propre père du terroriste, un banquier qui avait été ministre, avait lui même téléphoné aux consulats pour les avetir de refuser les visas à son fils, vu qu'il revenait d'un stage de formation au terrorisme au Yemen dans les rangs de la guérilla affiliée à AlQaida.
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On traite de conspirationnistes les journalistes qui rapportent que d'autres terroristes ont été dénoncé à l'avance , notamment lors des attentats de Manhattan en 2011. On peut se demander quel mobile peut pousser un père à dénoncer son fils avant son départ , mais on ne peut le soupçonner d'avoir menti et affirmer en même temps que le terroriste ait été arrêté au moment où il allait déclencher une explosion dans l'avion entre l'Europe et l'Amérique .
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A cette époque , j'ai cru comprendre que les enquêtes consulaires avaient été bâclées, mais ce n'était pas une explication vraissemblable, le père ayant apporté la preuve du voyage au Yemen de son fils . Le ministre français des Affaires étrangères était alors Bernard Kouchner, et il affirmait à la télévision que tous les dossiers de visas étaient étudiés cas par cas . Dans ce cas il nous apparaissait évident que ma compagne Nim puisse obtenir un visa . je n'imaginais vraiment pas que Kouchner qui avait fréquenté Aragon et Elsa triolet à l'époque où celle ci me préfaçait , puisse refuser un visa à ma compagne et partenaire artistique . Dans les années soixante il avait été chef des jeunesses communistes , puis s'étaient mobilisé en faveur des boat peoples qui fuyaient le Vietnam devenu soi disant communistes... Ensuite , on le vit débarquer lui même d'un avion , en Somalie, un sac de riz sur le dos pour les affamés, et facturer des pages de recherche au président du Gabon, une seule page lui rapportant ce que me rapportait ma pension de retraite en un an . Enfin, le président Sarkozy , qui pour se faire élire s'était même référé à Jean Jaures, avait recruté Kouchner dans sa mise en scène démagogique .
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Jadis installé à Moorea en Polynésie, où j'ai vécu 22 ans , j'avais déménagé sur l'île de Formentera dans les Baléares , sur un terrain acheté jadis avec mon ex épouse Christine dont la santé ne supportait plus le climat tropical . Elle avait été ma partenaire des spectacles de notre jeunesse et elle était restée ma meilleure amie, nous nous étions partagé nos constructions à Formentera , aussi j'avais naturellement pensé demander le visa de ma compagne Nim à l'Espagne . Maintenant Christine vivait avec Toni, un ami originaire d'Andalousie. Tous deux étaient prêts à nous faire une invitation pour le consulat d'espagne au Mékako en Afrique. A cette époque , Zapatero était premier ministre et nous connaissions plusieurs personnes ayant obtenu des visas, apres une enquête de trois mois. Zapatero n'avait pas encore démissionné, et il affirmait que les bruits courant dans les médias sur la faillite prochaine de l'Espagne étaient sciemment propagés pour que les investisseurs s'en retirent et que la richesse du pays soit rachetée à bas prix.
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Parce que Christine et Toni vivaient isolés dans notre forêt commune , et pour leur éviter des démarches sur la grande île voisine, Ibiza, et parce qu'on craignait, selon ce qu'on entendait , qu'ils ne soient pas considérés comme assez riches pour inviter Nim, j'acceptais néammoins la proposition de mon cousin Jeff de donner sa garantie pour un visa . Il vivait dans une maison de trois étages , et touchait une pension de retraite tres supérieure à celles de Christine et de moi même qui recevions chacun à peu près la moitié d'un salaire minimum. Toni , lui, par de petits travaux en gagnait le quart. Jeff avait quitté son emploi de directeur de maison de retraite à cinquante ans, suite à un accident cardiaque , ce qu'il lui avait valu de toucher une retraite complète comme s'il avait travaillé quinze ans de plus . Il avait été reconnu comme invalide, ce qui ne se voyait pas du tout. Il animait toujours son école de ski et était devenu conseiller en gestion.
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La proposition de Jeff nous arrangeait car il y avait un consulat français à 200km alors que le consulat espagnol se trouvait deux ou trois fois plus loin dans la capitale du Mékako . J'avais de bons souvenirs des consulats français. Le consul de pondichéry avait loué un temps un bungalow de plage sur mon terrain en Inde, il m'avait lui même proposé la valise diplomatique pour les exemplaires reliés de ma thèse de doctorat en 1977. En 1992, me trouvant lors d'un tour du monde sans argent à Kathmandou, à cause d'une erreur bancaire faisant croire que mon compte était vide, j'avais non seulement été aidé financièrement par le consulat, mais lorsque l'erreur fut corrigée, on ne voulut pas que je rembourse . En 1999, de passage à Pondichéry j'avais reçu aussi un bon accueil, on me proposa aussitôt de financer un spectacle de mon théâtre dansé des oiseaux de paradis, ce qui eut lieu.
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Sur le site internet du consulat de France au Mékako était indiquée la liste des papiers à fournir, et même les numéros de téléphone et des adresses mail des responsables des visas. Ces numéros de téléphone ne fonctionnaient pas , nous sollicitâmes s un rendez vous par mail; personne ne répondit . J'avais rencontré Nim en décembre 2008 , et nous vivions ensemble depuis un an lorsque nous rencontrâmes un avocat français qui était lui même en ménage avec une femme noire . Il nous conseilla de demander un certificat de concubinage , car il en avait obtenu un quoique non divorcé de sa compagne précédente. Là on nous répondit par un refusL' avocat prétendit que s'il avait obtenu ce certificat, c'est qu'on le craignait en tant qu'avocat . Qu'en penser ?
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Quelques temps après , nous apprîmes qu'un grand planteur de palmiers à huile venait d'être nommé consul honoraire français dans le département du Mékako où nous habitions. Nous obtinrent un rendez vous, nous lui confiames un exemplaire d'un Dvd avec la danse que j'avais enseigné à Filola, sur ma musique. il nous remercia, mais nous avertit qu'il venait juste d'être nommé et n'était en rien chargé des visas. Il nous dit que ce serait très difficile d'en obtenir un pour Nim, car au consulat on considérait que les femmes noires épousaient des blancs pour immigrer en france et y vivre une vie de prostituées tout en bénéficiant des prestations sociales .
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Le consul honoraire s'occupait seulement des francais accidentés ou de ceux qui avaient perdu leurs papiers d'identité, ou se les étaient faits volés .Néammoins il promit ,lors de sa prochaine visite au consulat, de demander un numéro où l'on puisse prendre rendez vous .Plus tard , il nous le transmis, mais il ne fonctionnait pas. Il nous dit qu'on nous vendrait à la poste la code pour faire fonctionner ce numéro. A la poste , personne ne savait rien. La poste était toujours déserte, les postiers étant réputés voler les timbres des lettres qui partaient , avant de les tamponner, et détourner le courrier, afin de voir s'il ne s'y cachait pas de billet de banque .
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Nous nous mimes en contact avec d'autres personnes ayant déja demandé des visas. On nous dit que devant le consulat on pouvait payer une téléphoniste privée, Claire , qui avait un appareil spécial, que l'on ne vendait pas dans le pays, c'est du moins ce qu'elle aurait raconté. En fait elle achetait la carte avec le code dans une banque de la grande ville et encaissait plusieurs fois le prix qu'elle avait payé. Elle se montrait amicale mais pas au point d'expliquer à le code d'acces téléphonique au consulat se vendait.
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Le site du consulat mentionnait qu'il fallait prendre rendez vous 4 semaines à l'avance , et nous avions réuni presque tous les papiers demandés, à part la patente du salon de coiffure de Nim, , mais devait arrivée une semaine après. On était en janvier 2010 . Son salon baptisé Mimoza fonctionnait dans une petite baraque bleue de quelques mètres carrés au milieu du marché, sur une hauteur. Et nous attendions de connaître la date du rendez vous pour payer l'assurance médicale exigée et les billets d'avion. Comme JF nous avait envoyé une attestation d'hébergement faite à Marseille et qu'il fallait faire coincider les dates, on s'y était pris environ 4 semaines à l'avance, puisque c'était le temps dont le consulat disait avoir besoin pour fixer un rendez vous , tant leur agenda était surchargé par les demandeurs de visa , ajoutant qu'après qu'on nous ait reçu il suffirait ensuite de deux jours pour obtenir le visa si tous les papiers satisfaisaient.
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Nous prîmes l'autobus pour la grande ville , à deux cent kilomètres, là où siégeait le consulat de France. Je pensais trouver des français accueillants dans des bureaux ouverts décorés de façon exotique, avec des plantes. Je me souvenais des consulats que j'avais connus jadis, tellement accueillants, mais il est vrai que je les avais le plus souvent visité avec des lettres de recommandations de leur hiérarchie, sauf au Népal, où on m'avait pourtant bien reçu. La , rien de tel. Un mur très long et très haut surmonté de rouleaux de barbelés, et surcette enceinte, un rideau de fer qui s'ouvrait toutes les deux heures pour laisser passer les personnes ayant pris rendez vous, et qui se refermait aussitot. Aucun panneau d'affichage pour le moindre renseignement.
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Dehors une petite guérite abritait Claire , la standardiste qui détenait le matériel et le code pour prendre rendez vous, c'était elle même qui téléphonait . Les gens venaient de l'autre bout du pays pour prendre rendez vous dans cette cabine, et cette prestation coutait cher. Contrairement à toute attente , Claire obtint un rendez vous pour le surlendemain. Nous lui demandâmes d'annuler ce rendez vous , vu que nous n'aurions pas tous les papiers, elle rappella , et on lui dit qu'il était impossible d'annuler le rendez vous, on avait qu'à se présenter avec les papiers qu'on avait déjà et on nous indiquerait ceux qui manquaient. On se dit que c'était une bonne idée d'aller au rendez vous car plusieurs conjointes de français nous avaient dit qu'on demandait des papiers ou des relevés de banque qui n'étaient pas indiqués sur le site du consulat.
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Nim se rendit donc au rendez vous. le rideau de fer se leva à l'heure prévue. Un employé appela un par un les demandeurs de visas, de derrière un tourniquet métallique qui freinait les entrées , et il n'était pas permis d'être accompagné . Nim se retouva donc dans une salle d'attente où plusieurs jeunes femmes blanches firent asseoir celles qu'elles appelèrent pour les questionner chacune vingt minutes environ. Nim ne fut pas appelée , mais après plus de quinze minutes elle fut appelée par un homme qui semblait être le chef de ce bureau , et qui jeta un coup d'oeil sur ses papiers. Nim lui expliqua qu'elle était venue pour voir s'il y avait bien tous les papiers , car le voyage était prévu pour le mois prochain, elle était venue si tôt simplement parce que le site du consulat demandait de venir quatre semaines à l'avance pour prendre rendez vous. Et donc il lui faudrait reprendre rendez vous pour le moment où il était prévu qu'on ait tous les papiers.
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Le fonctionnaire marmonna, et dit qu'il allait examiner son dossier. Il s'attarda surtout sur l'invitation de Jeff, et pour vérifier que Nim connaissait vraiment ma famille, il demanda combien Jeff avait d'enfants. Elle répondit : trois. Là le fonctionnaire lui montra que Jeff avait écrit que deux enfants vivaient avec lui ... Nim bredouilla que le troisième enfant vivait ailleurs, mais l'employé la toisa et lui posa des questions sur moi. Une fois qu'il eut mon nom , il me trouva fiché sur son ordinateur et là encore lui dit que j'étais marié et non divorcé. il ne comprenait pas que ce soit mon cousin qui m'invite et pas mon frère ou ma mère. Comme les employées blanches en avaient fini avec leur vingt minutes d'entretien, le chef de bureau ne posa pas davantage de questions et congédia Nim qui voulut reprendre son passeport. Elle voulut lui laisser un Dvd donnant la preuve de nos activités artistiques communes, vu que toutes les femmes noires de blancs étaient considérées comme de simples putes .
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Après plus d'un an de mon enseignement il eut fallu être très inculte pour prétendre qu'apprendre notre danse catalytique faisant la synthèse de plusieurs techniques était aussi simple que baisser sa culotte, ce qu'affirma plus tard une malheureuse cousine qui n'aurait même pas voulu essayer, sauf si sa vie en dépendait . Les mêmes personnes qui feignaient de ne voir dans nos danses que des stratagèmes racolleurs les critiquaient comme pas assez sexy à leur goüt. Il était visible que c'était du théâtre dansé. Sur le DVD nous le jouions en duo pendant une heure puis Nim disait le texte en dansant pendant une autre heure .Le guichetier refusa le Dvd en disant qu'il n'avait pas le temps et qu'il ne devait pas être influencé, il pouvait dire qu'on avait tenté de le corrompre . Il dit à Nim de revenir le surlendemain. Cela nous fit rester tous ces jours à l'hotel dans une ville qui était la deuxième plus chère d'Afrique, et tellement dangereuse que les hôtels qui avaient des vigiles demandaient des prix exorbitants pour des chambres et des salles de bain complètement déglinguées.
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On s'aperçut à l'hotel que le chef guichetier avait gardé des originaux que je ne pouvais faire faire qu'en Polynésie, pour prouver mes revenus, puisque je prenais Nim sous ma responsabilité ,en plus de la garantie donnée par mon cousin jeff. Il était supposé ne garder que les photocopies, mais en fait il avait divisé en deux le tas de papiers sans vérifier. Bien sûr je pouvais faire refaire ces papiers, mais comme la poste perdait beaucoup de courrier il fallait que je me les fasse envoyer en Espagne pour que Christine me fasse suivre par courrier sécurisé DHL.
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Le surlendemain , le rideau de fer se leva , et , de derriere le tourniquet, un homme distribua les passeports un par un en appelant chaque nom. Tout le monde découvrit un simple tampon de date . Selon Claire, c'était le signe d'un refus de visa. Dans les jours qui suivirent, nous réunîmes les papiers manquants et les scannâmes pour les envoyer par courriel au service des visas. On leur rappelait qu'on avait pris rendez vous avant d'avoir réuni tous les papiers parceque le site du consulat demandait qu'on prenne rendez vous quatre semaines à l'avance, puis comme on avait eu le rendez vous pour le surlendemain on voulait savoir ce qu'était la vraie liste de papiers , vu que l'on nous avait dit que la liste du site n'était pas à jour. A ce courriel on avait donc joint les scans de tous les papiers demandés ,sans exception , et on sollicitait un rendez vous. A ce stade on avait l'impression que le tampon avec la date n'était pas un refus.
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La femme du consul écrivit à un collègue qu'elle ne voulait pas répondre, mais qu'elle lui faisait suivre le courrier s'il voulait répondre. Le collègue nous transféra son courrier et ajouta qu'il fallait arrêter de les harasser, ce ne serait sûrement pas ainsi que nous obtiendrions un visa , bien au contraire. Nous comprîmes que le visa était refusé. Plus tard nous demandâmes une autre invitation à Jeff et nous tentâmes de prendre rendez vous , mais c'était comme si le nom de Nim était sur une liste noire, on voulut pas la recevoir. Claire nous expliqua qu'il fallait laisser passer du temps avant de redemander encore. Il y avait un vigile blanc au regard hautain , je lui confiais un dvd de nos danses à l'intention du consul adjoint dont on disait qu'il était en charge des visas. Il le prit sans mot dire, l'observa sur tous les angles comme s'il pouvait être imbibé de poudre explosive, puis le rangea dans son bureau.
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Le site du consulat avait publié une liste de documents à présenter mais avait mesntionné également que les fonctionnaires n'étaient en aucun cas obligés de justifier un refus de visa. La seule façon de contester une décision était donc le recours au tribunal français, mais pour cela , ilfallait aller en France. il y avait bien deux noms d'avocats français affichés dans le site du consulat, mais je suppose que leur ardeur à soutenir un procès contre le consulat aurait été limitée, puisque le consulat pouvait arrêter de faire leur publicité. De même il semblait utopique de faire une demande d'assistance judiciaire au consulat pour un procès contre ses services... En fait , l'administration avait déjà perdu plus d'un procès sur la question des couples mixtes, qui généralement avaient du attendre des années avant d'accéder à la cour européenne de justice ou au conseil constitutionnel qui avaient reconnu leurs droits ... il y avait certes aussi les tribunaux ordinaires mais ils étaient beaucoup moins favorables aux couples franco étrangers ,et le ministre de la justice de l'époque parlait également de deux ans de retard des dossiers.
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Sarkozy avait promu des français d'origine étrangère à des postes de décision,cela avait séduit ceux qui ne se sentaient pas encore des français à part entière. c'était une mesure démagogique qui faisait que même les anciens couples mixtes régularisés pensaient que les nouveaux n'avaient pas su s'y prendre . Sarkozy alla jusqu'à confier l'acces à d'autres étrangers à un ministre de l'immigration et de l'identité nationale qui était un enfant de couple franco étranger. Sa mère libanaise intervint même dans la presse pour dire qu'il devrait avoir honte, mais c'était un arriviste forcené . Interrogé à la télévision sur son changement d'équipe entre les deux tours du scrutin présidentiel, il ravait répondu cyniquement qu'il était plus interessant de travailler avec le candidat qui semblait devoir gagner .
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Sarkozy en effet se prétendait le meilleur recruteur des talents de gauche, il avait fait campagne en citant Jaures , il avait fait célébré dans toutes les écoles l'héroîsme du résistant communiste Guy Mocquet et il avait annoncé une lutte contre les paradis fiscaux. Sa rivale socialiste Ségolène Royal avait commis lors d'un débat télévisé la maladresse de donner la Chine communiste en exemple, ce qui pouvait inquiéter même dans son propre camp. Sarkozy était plus grand acteur, sachant critiquer le totalitarisme chinois et s'apprêtant à en imiter quelques méthodes .
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En fait les consulats et les préfectures devançaient les procès. l'attaque, dit on , est supérieure à la défense, et dans un tournoi d'art martial, on l'emporte quand on trompe son adversaire sur le coup qu'on va lui porter. Staline alla jusqu'à sacrifié des armées entieres pour qu'Hitler ne se doute pas qu'il allait être pris à revers . Pour résister aux demandes de mariages des Mékakos avec des français , mon consulat contestait massivement les actes de naissance des étrangers, sous prétexte que tout document pouvait s'acheter. Dans les faits , c'étaient les documents authentiques qui étaient les plus chers. Cette demande ininterrompue de nouveaux papiers enrichissait donc l'élite mékako , en nous appauvrissant , et bien sûr , il y avait chaque fois des carences programmées pour que les papiers véridiques soient contestés pour quelque vice de forme .
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Nim dut donc demander aux tribunaux Mékako d'authentifier son acte de naissance. Nous ne savions pas que même les jugements de ces tribunaux étaient méprisés et considérés par le consulat comme faux , vendus. Comme je n'avais pu encore me marier officiellement avec elle, il semblait inutile d'aller en France et de démarrer un procés la concernant .j'attendais que mon divorce soit prononcé. En fait il nous fallait attendre la suite des évènements pour comprendre ce que ce consulat français entendait pas professionnalisme, en fait un machiavélisme poussé à un tel extrême qu'on ne pouvait en témoigner , on se heurtait au scepticisme des amis et de la famille . Moi même aurait eu du mal à concevoir croire qu'un tel degré de perversion administrative puisse exister, avant d'en être victime . Et même lorsque les manoeuvres consulaires étaient juridiquement condamnées, c'est l'Etat donc le contribuable qui payait les indemnités. Du coup les fonctionnaires coupables continuaient leurs agissements avec un sentiment d'impunité totale.
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Nim avait donc commencé une procédure pour faire certifier son acte de naissance par le tribunal Mékako, la procédure prit en tout deux ans et demi, car à tous les échelons mékakos du tribunal, la secrétaire , l'huissier , le juge , le procureur, tous se renvoyaient Nim comme une balle, faisant payer le moindre renseignement sur la marche à suivre, même s'il se révélait faux. Elle avait naïvement expliqué que sa démarche était pour satisfaire le consulat français, on comprenait alors qu'elle vivait avec un blanc, donc on la faisait attendre pour la taxer encore plus que si elle avait été avec un noir. A la fin tout de même le procureur eut pitié et lui expliqua le circuit véritable à suivre.et l'envoya avec son papier à sa mairie de naissance.
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Or la femme du maire, qui de fait le remplaçait car lui était banquier et jamais là, n'était autre que Paulette, la soeur du géniteur de Nim, qui ne l'avait pas reconnue. Nim redoutait d'avoir à demander le papier à Paulette, connaissant son degré impitoyable de corruption, d'une franchise absolue , contrairement aux gens du tribunal, qui trouvaient toujours des arguments d'apparence honnêtes pour extorquer de l'argent à chaque étape, et les étapes étaient multipliées avec toujours des prétextes d'allure officielle.
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Sur les chaînes de télévision diffusées au Mékako , il n'était pas rare de voir les ministres , Bernard Kouchner ou Eric Besson affirmer que tous les dossiers de visas étaient examinés au cas par cas, vu que la France préférait n'inviter que les demandeurs méritants , qu'elle sélectionnait selon des critères humanistes . Les méritants c'étaient en fait, en plus des entrepreneurs associés aux multinationales françaises contrôlant 80 % de l'économie publique et privée du Mékako , l'élite administrative , politique , policière, militaire dont on disait qu'elle absorbait presque toute l'aide au développement , sans compter les rackets chroniques de la population . Ces gens là , parceque leurs compte en banque étaient très pleins obtenaient des visas de cinq ans renouvelables permettant de multiples entrées .
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Or, régulièrement des filles ne faisant pas partie de cette élite méritante obtenaient tout de même des visas. Certaines avouaient avoir payé des sommes extraordinaires à des intermédiaires, pour pouvoir prendre l'avion avec leurs blancs. Mais d'autres filles ayant voulu les imiter n'étaient arrivées à rien avec ces intermédiaires, sauf à perdre de l'argent. Parmi les blancs qui venaient de temps en temps visiter leurs fiancées, il y en avaient qui obtenaient aussi des visas. Ils se vantaient d'être très riches, ou encore d'avoir des amis politiques influents au parti du président Sarkozy de Nagy Bocsa. j'avais du mal à croire qu'il soit possible qu'un consul français soit corrompu, ayant grandi pres d'un père qui avait beaucoup de défauts mais qui , étant chargé de choisir des entrepreneurs pour les constructions portuaires ,refnvoyait les pots de vin avec éclat .
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Donc ce qui me parut vraissemblable c'est qu'il fallait montrer beaucoup d'argent pour mériter un visa ou une autorisation de mariage. La théorie officielle pour les refuser , c'était que les conjoints mékako étaient vénaux mais on se doutait bien qu'on leur reprochait surtout de ne pas faire partrie de la caste des riches . D'ailleurs , aux élections qu'il perdit deux ans apres , Sarkozy promit explicitement de filtrer les couples franco étrangers selon leurs revenus. N'ayant tenu aucune promesse électorale de gauche, Sarkozy tenta en vain de se faire réélire avec un langage d'extrême droite. Il y avait les filles qui avouaient qu'elles avaient payé un gros pot de vin pour leur visa, et celles qui préféraient dire qu'elles avaient seulement montré un compte bancaire tres rempli . A vrai dire nous n'avions été en contact qu'avec 8 filles qui aévaient pu se marier avec des blancs et 8 filles célibataires qui sans cela avaient obtenu un visa .
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Plus tard , apres le changement de consul , quasiment toutes les filles revenues au pays Mékako pour des vacances avec leur blanc reconnurent avoir avoir payé des sommes allant jusqu'à 90 000 euros, environ le montant de neuf années de ma pension de retraite polynésienne. Le magazine Marianne avait publié un reportage affirmant que cette somme était le prix d'un rendez vous avec un ministre sarkozyste pour faire avancer un dossier.
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En 2010 j'étais encore convaincu qu'il était impossible qu'un diplomate français soit corrompu, et prenne le risque de casser sa carriere deja tres bien rémunérée, j'avais connu des fonctionnaire français à pondichérry qui m'avaient affirmé que leur salaire était triplé par la prime d'éloignement et la prime de risque dans les régions où les maladies graves étaient endémique, et les infrastuctures sanitaires rachitiques . J'étais donc convaincu que le critere exclusif de l'obtention d'un visa soit le montant d'argent que l'on pouvait montrer sur le compte de la demandeuse. Les filles ayant prétendu être passées par bakchich avaient dû mal s'exprimer, surtout que le français parlé en Afrique n'attribue pas toujours le même sens aux mots.
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Néammoins même des demandeurs ou demandeuses exhibant plus de dix fois la garantie bancaire éxigée sur le site se faisaient refuser leurs visas. Même des maires de localités plutôt peuplées, des gens habituées à voyager et qui payaient des taxes foncières en France ! Il se disait parmi eux que désormais , seuls les plus riches des Mékako pouvaient continuer à voyager avec des visas de cinq ans renouvelable. Pensant devoir montrer que je n'allais pas en France en quête d'assistanat pour Nim, je fis transférer au Mékako la totalité de mes économies de toute une vie , 90 000 euros quoique d'évidence cela ne pouvait rivaliser avec les revenus affichés par les riches "méritants" de l'élite.
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A Formentera Christine avait visité un jeune fonctionnaire des bureaux traitant les dossiers des étrangers sur l'île . Il lui avait dit que ce serait possible de nous marier et de faire prolonger son titre de séjour, mais qu'il fallait essayer d'arriver vite en Espagne car il était possible que les politiciens d'une droite devenue plus dure remporte les prochaines élections et modifient la loi. Christine était prête à inviter Nim officiellement, mais comme ses revenus restaient tres inférieurs au salaire minimum, et que le dossier ne serait pas traité par ce fonctionnaire de gauche , l'invitation par une entreprise semblait devoir être préférée. Plutôt que de se fournir en cosmétique chez un grossiste du Mékako qui se fournissait en france , Nim pouvait aller choisir les produits en Espagne et les envoyer à sa grande soeur Nathalie qu'elle avait initiée à la coiffure , ainsi que sa petite soeur Nina. Il était prévu qu'elles s'occupent ensuite du salon toutes seules.
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Nous décidâmes donc de demander un visa à l'Espagne. Comme dans son salon de coiffure, Nim faisait aussi de la manucure , de la pédicure et vendait divers produits de beauté , elle chercha donc à se mettre en contact avec un fournisseur d'Espagne . Claire , dont on n'avait pas encore dévoilé les manoeuvres présenta à Nim un Monsieur Seydou qui était président de la chambre de commerce et qui l'avait déjà emmené en voyage en France, en expliquant que cet homme savait exactement ce qu'étaient les papiers vraiment demandés par le consulat d'Espagne et à quel grossiste s'adresser . Il prétendait qu'à l'instar du consulat français, le consulat espagnol n'affichait pas vraiment la liste officieuse des documents. Lui savait quelle était la somme réelle qu'il fallait montrer pour obtenir un visa, et les papiers qu'il fallait présenter en plus de la liste, par exemple des papiers de la chambre de commerce certifiant l'existence réelle du salon de coiffure de Nim . Bien sûr il se fit grassement payer pour ces renseignements, baptisés frais de dossier vu qu'il préparait un dossier impeccable.
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Seydou avait dans ses listes un grossiste en cosmétiques , et suggéra à Nim de faire équipe avec Mathurin , un homme d'affaires qui faisait régulièrement l'aller retour du Mékako à l'Espagne et devait partir faire des achats dans la même entreprise, qui lui faisait des invitations toujours couronnées de succès. Comme au Mékako un citoyen français dépendait de son consulat pour obtenir l'autorisation de mariage, dite "capacité à mariage" et que nous avions vu qu'elle était généralement refusée pendant des années sous des prétextes divers aux couples résidant au mékako, sauf ceux qui étaient tres riches, nous avions pensé nous marier lors de ce voyage, et demander une régularisation à l'Espagne où cela était bien plus accepté qu'en france, selon tant de témoignage dont celui du fonctionnaire contacté à Formentera.
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L'accueil du consulat d'Espagne fut bien plus encourageant que celui du consulat français. Nim fut reçue normalement , poliment , par une dame qui parlait français et qui était agréable. A un moment , alors qu'elle épluchait le dossier de demande de visa de Nim, celle ci fut prier de montrer ses relevés de banque et les chèques de voyage qu'elle allait emporter et qui devait être à son nom . La fonctionnaire demanda alors d'aller en faire des photocopies . Mathurin se proposa d'aller les faire pendant que l'entretien avec Nim se poursuivrait sur d'autres questions. Il revint assez vite, et la dame fixa un rendez vous pour venir retirer les passeports. A peine furent ils dehors que Nim demanda qu'on lui restitue ses chèques de voyage . Mathurin fit mine de les chercher en vain dans ses poches et de s'affoler de les avoir perdus. En principe nul ne pouvait les encaisser sans être Nim, mais un employé complice, dans une banque , pouvait certifier qu'il avait fourni à Nim de l'argent liquide contre ces chèques. Mathurin prétendait avoir été dérobé par un pick pocket pendant qu'il rangeait les photocopies dans un classeur . Mathurin n'en était pas à son premier voyage .
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Lorsque Nim alla retirer son passeport, il s'avéra qu'une fois de plus Mathurin avait obtenu son visa, mais pas Nim. La dame expliqua que le tampon du consulat français signifiait qu'elle avait demandé un visa pour la France, et qu'un accord européen stipulait que lorsqu'on avait demandé un visa dans un des pays membres, on ne pouvait plus en redemander un dans un autre pays membre, sauf si le premier pays fournissait les raisons du premier refus, et que celle ci paraisse sans danger pour la sécurité du pays . La dame expliqua qu'en clair, son consulat avait besoin de savoir si Nim avait été refusée en tant que prostituée notoire ou terroriste potentielle. Elle rassura Nim en disant qu'il lui suffirait de faire une requête au consulat français pour obtenir ce papier, ce n'était qu'une formalité.
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Bien plus tard , un autre consul français me dit aussi que c'était une simple formalité. Mais quand Nim se présenta au consulat de France pour déposer sa requête dans les formes , on la fit entrer seule dans un bureau où les employées ricanèrent un petit moment, l'une d'elle disant à l'autre : " et elle imagine qu'on va lui répondre !". Bref ils prirent le papier de la requête et lui dirent en rigolant d'attendre qu'on lui envoie la réponse, mais qu'elle n'y compte pas . Bien évidemment la réponse ne vint jamais , le consul opposait un mur de silence à toutes les requêtes orales ou écrites , sauf bien sûr s'il s'agissait d'une procédure judiciaire.
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J'avais commencé en France à faire des démarches pour mon divorce, et le rendez vous de confrontation était fixé à fin 2010. Comme Christine et moi étions restés amis, nous étions stupéfiés de voir les termes dans lesquels était présentée cette confrontration, c'était comme si nous étions des adversaires. Or nous étions d'accord pour un divorce à l'amiable, et pour nous en tenir à nos accords sous seing privé selon lesquels , nous restions propriétaires en indivision du terrain de Formentera. L'épouse avocate d'un ami d'enfance nous facilita toutes les démarches, mais il fallait être présent en France devant le juge pour la confrontation.
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Nim me restitua tout l'argent versé sur son compte mais je me le fis escroquer , une escroquerie à laquelle participa un diplomate Mékako à l'Unesco et des gens qui semblaient avoir eu des fonctions diplomatiques voire gouvernementales aux Etats Unis. L'affaire paraissait impeccable, et j'avais vérifié les identités pour m'assurer qu'elles ne soient pas usurpées? mais la mise en scène était réussie, avec de vrais fonctionnaires assermentés... Je raconte ailleurs le détail de cette péripétie, où je ne me serais jamais engagé si ne m'avait pas paru évident que pour le consulat, je paraissais trop pauvre , et si ma banque en Espagne et la banque américaine émettrice du virement n'avait pas confirmé que tout leur paraissait en règle dans des papiers bancaires . Je crus donc saisir une opportunité de multiplier mon petit capital, et je me fis piégé, me demandant encore comment il est possible pour des banques de clarer vrais des faux ... Et pourquoi Interpol ne répond jamais présent lorsqu'on peut leur fournir les numéros de téléphone et les adresses internet de'une cinquantaine de mafieux
Je lus plus tard qu'un citoyen tchèque était allé jusqu'à tuer le diplomate qui avait crédibilisé l'affaire. Un voisin retraité des services secrets , qui avait été grade du corps de pasqua et l'avait vu recevoir de l'argent de la mafia, et qui maintenant était également très en colère de ne pas pouvoir voyager avec sa femme noire, me raconta avoir failli être piégé par la même escroquerie, mais il avait été mis en garde à temps par l'hôtelier qui hébergeait l' acheteur américain. L'hôtelier l'informa que cet américain avait déjà ruiné plusieurs personnes avec un plan parfait, indécelable à l'avance. Ce plan necessitait des mois de préparations ,beaucoup d'acteurs , et une connaissance professionnelle des juridictions . Ici, pour ne pas m'étendre , je ne ferai que résumer une escroquerie un peu similaire mais plus simple dont fut victime une journaliste qui croyait avoir pris toutes les précautions.
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Elle était simplement chargée de redistribuer une grosse somme à des clients d'une entreprise respectable et géante, ayant son site sur Internet. les clients avaient fait des procès , et l'entreprise , se trouvant en Amérique, trouvait moins coûteux de recruter un correspondant en Europe que de procéder à de nombreux transferts. Une fois que la journaliste eut reçu la grosse somme totale , elle s'occupa d' indemniser les clients. Puis quelques temps après , il s'avéra que sa banque lui avait avancé l'argent, pensant elle même l'encaisser peu après . Et lorsque le compte débiteur s'avéra sans provision, la banque réclama la somme à sa cliente journaliste.
.Christine avait elle même fait partie des actionnaires d'Eurotunnel abusés par les discours du ministre Balladur, et qui n'avaient pas imaginé le traquenard monté pour les déposséder. Aussi j'avais cru prendre toutes les garanties , j'avais cru vérifier aupres de hauts responsables , mais ils étaient ripoux , ils n'avaient que le pouvoir d'intimider pour exercer des chantages en me faisant passer moi même pour un escroc !
J'avais fait venir toutes mes économies , et j'en perdis environ un tiers dans cette escroquerie et un autre tiers dans une série de rackets qui seraient difficile à concevoir si Sembene Ousmane et Ahmadou Kourouma n'avaient pas dans leurs livres témoigné de situations analogues. Je raconte ces rackets en détail ailleurs, notamment celui qui consiste pour la police à prendre en otage la femme d'un blanc, sous prétexte d'assassinat par sorcellerie, afin d'obtenir une rançon. je connais deux autres blancs qui subi cela aussi. C'est à cette époque que je vis également le film d'Ousmane sur ces tirailleurs sénégalais qui s'étaient fait massacrés par leurs chefs blancs pour rébellion alors qu'ils réclamaient seulement la solde promise pour leur temps de guerre.
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Il ne me restait donc plus qu'un tiers de mes économies et , quand j' fus en Europe pour le visa je les utilisais pour diviser en deux la maison que j'avais avec Christine à Formentera ,de sorte que nous ayons chacun un appartement avec salle de bains et cuisine. Elle même avait épuisé ses économies en travaux divers dont la construction d'une salle de danse avec tatamis de karaté avec vue de deux côtés sur la mer, et sur la pinède d'un troisieme côté. Le rendez vous pour le divorce était à Marseille, et là je passais quelques jours avec ma famille avant de retourner au Mékako.
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Là, il fut attendre presqu'un an avant que soit fait l'enregistrement du divorce, et lorsque nous eûmes réunis tous les papiers , nous retournâmes au consulat français demander rendez vous pour faire refaire ma carte d'identité nationale . comme nous l'avais suggéré le consul honoraire, dans la queue devant le guichet de la banque. Nous avions pris contact avec la personne qu'il décrivait comme la plus aimable du consulat, sur un ton qui voulait dire qu'elle faisait exception. Il nous dit aussi qu'il s'inquiétait des malversations de la banque du Mékako, ce qui nous permit de comprendre que Nim n'était pas la seule à être escroquée sans recours possible, comme je le raconte ailleurs.
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J'étais plutôt anxieux d'avoir à refaire mes documents d'identité arrivés à expiration. Le gouvernement Sarkozy avait autorisé les fonctionnaires d'Etat Civil à demander , lorsqu'ils le jugeaient nécessaires , les certificats de nationalité des quatre grands parents . Une citoyenne française s'était retrouvée sans passeport au Mali faute de pouvoir présenter ces papiers qui ne sont envoyés par aucun bureau, et qui sont donc très difficiles à réunir. les écrivains Tatiana de Rosnay et Assayas ont raconté avoir subi ces exigences pour refaire leurs passeports, ce qui évidemment sabota toute leur organisation profezssionnelles pendant des mois . et dans les commentaires des lecteurs des articles concernant leur galère, il apparait que des quantités de gens se sont trouvé dans cette situation inextricable.Des français de souche s'étaient résignés à ne plus voyager là où un passeport était nécessaire car il leur avait été impossible de réunir ces papiers . Heureusement , la dame aimable du consulat me refit ma carte d'identité sans me demander les certificats de nationalités de mes quatre grands parents.
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Sur la plage où j'habitais, j'avais rencontré le consul honoraire de Belgique qui s'était montré très amical , lui même vivait avec une femme noire et désapprouvait ouvertement les façons de procéder du consulat français. Mais il n'avait pas la capacité de nous accorder des visas. Il nous confirma qu'il existait dans les consulats de l'espèce Schengen en Europe, des consignes officieuses. Par exemple, le visa était refusé systématiquement aux femmes de moins de trente ans, à ùoins qu'elles ne soient d'une famille de ministre ou de milliardaire.
. Nous rencontrâmes aussi le patron français du plus grand fournisseur d'acces internet du pays . il avait vécu avec une des guichetières blanches du consulat, qui interrogeait les demandeurs de visa. sa compagne lui avait expliqué qu'elle était employée comme une sorte de robot, car même pour des entretiens de quanrante minutes, les formulaires étaient cochés d'avance. Elle lui avit expliqué que sauf pour les personnes bénéficiant de hautes recommandations, les couples étaient d'avance considérés comme faux , les enquêtes n'existaient pas ou se réduisaient à de vagues entretiens dont l'issue était décidée à l'avance, et les dossiers étaient comme oubliés plutôt que traités.
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.Il n'y avait qu'une facon d'obtenir un visa, c'était de fréquenter la caste des grandes fortunes blanches et noire du pays. Deux fois par mois, le consul rencontrait cette caste de décideurs , de "crateurs" , dans un des restaurants les plus chers où accouraient de tout le pays les puissants de l'économie, principalement des blancs , et les chefs noirs de l'administration et de la politique Mékako. Là il était fait le point de la situation au niveau de leurs intérêts .Il fallait être protégé par un membre de cette'élite pour demander un visa qui ait une chance d'être accepté. l'élite noire vendait très cher la promesse d'un visa, sans qu'elle soit toujours tenue, et îl me reparla du consul dont Fonsal avait été l'intermédiaire il avait été muté apres une affaire décourte de corruption. Les blancs puissants se laissaient facilement contaminer par la mentalité des noirs les plus puissant, mentalité esclavagiste et corrompue, car il était pratiquement impossible de les contester sans être soi même convaincu de calomnies.
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