Dominique Oriata TRON : ETOILES , la version de 2012, et celle de 1966
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ci dessus, Dominique Oriata Tron en 2009 avec Nim
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ETOILES
version du 1er décembre 2012 , qui est suivie de suivie de celle de 1966 , publiée chez Seghers dans le recueil KAMIKAZE GALAPAGOS
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Entrez dans la vie éternelle de l'Amour, vous les persécutés de toutes catégories
de toutes races et croyances , de tout règne animal et végétal
vous qui avez vomi à l'aurore parce que les putains ne voulaient pas de vos corps
vous qui avez été défigurés par le mauvais sort de l'exploitation, de la terreur et de la calomnie
vous hommes et femmes qui avez été violés par les tricheurs et prêcheurs esclavagistes
vous qui avez compris que l'être humain est un rêve encore inachevé
vous qui prendrez le relais de l'utopie des mains des voyants bienveillants ,
vous dont les paroles ne sont pas meurtrieres car elles se mesurent à la justesse de vos actes
vous dont les pensées , les rituels, les inventions embellissent à chaque instant la Terre !
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La vie éternelle, une vie sans fin dans les parfums et la volupté
des corps miraculés par la bonté et les mirages véridiques et fertiles de l'arc en ciel
jusque dans le sexe fleuri débarassé de ses secousses mortelles,
la vie en fête des hippies émancipés des drogues de toutes les sociétés !
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Et même si pour nous parquer, nous les êtres humains ,seul semble autorisé
l'enfer du mauvais coeur et de la prédation, et ses rythmes plaqué de diamants carnivores
et même si mon passeport reste encore ces jours marqué du sceau de la ruine organisée
par les soubresauts de la bête immonde
et bientôt vaincue de l'apartheid planétaire
je boirai la liqueur enivrante de toutes les créatures végétales et femmes
à ton sexe laiteux ma chérie Nimozette jusqu'à la fin des temps !
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Oui c'est à ta fontaine que je me suis arrêté de courir ...
Je fuyais la malédiction promise à tous les animaux par les maîtres démons
et je vis que l'issue était par le dedans
pour franchir sans regret la porte des étoiles
où l'amour lève les malédictions
des marchands d'espace , de temps et de sexe !
La légereté s'obtient en déposant toutes les ambitions , je me suis résigné
à la patience oùnous nous sommes invités à de nouveaux serments
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Je n'ai plus peur désormais de tomber
dans le précipice des naissances et des morts ...
Nous ne vivons que des offrandes des soleils que nous perpétuons!
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je savais que la bonté fait de nous des anges à jamais délivrés des apparences ,
je ne suis plus boiteux , quoique précipité dans la fosse aux lions
Je danse en équilibre même transpercé par la magie criminelle des fausses réputations !
Peu m'importe de proclamer la victoire sur les Géants, ils sont des fantômes ...
Je préfére devenir invisible et minuscule,
mais avec des yeux ouverts sur la Vraie Vie
pour traverser la fleur et le fruit comme une bénédiction je suis le cri
poussé par l'humanité anonyme !
/je ne clamerai plus être devenu un dieu ,
je ne t'appellerai plus ni déesse ni reine
mais tu seras fertile de ma science ...
C'est à l'instant d'humilité que le supramental Divin
nous accorde refuge
en dépit des orages, et de la tempête .
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.Oui, nos corps sont gluants à l'intérieur,
et nous resterons collés à jamais dans l'amour invicibles des coeurs
Puis tu aimes ma pénétration, o ma nymphe
de la forêt équatoriale, ma muse'
avec toi la baise fraîche dans la chair c'est seulement la loi de l'attraction cosmique
comme dans la pureté de nos rêves
comme les planetes dans leur ronde autour de leurs étoiles
et l'aimanttation consentie de l'esprit et de la matière.
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Nous nous sommes rencontrés sur le terrain de jeu des libertés humaines
proclamées et bafouées par les démons
qui dénoncent comme des erreurs tous les angélismes ...
Nous nous sommes cachés dans la forêt comme des passagers clandestins
cernés par le labyrinthe des esclavagistes noirs et blancs
qui voulaient se partager nos destins ...
nous avons chanté et dansé la victoire de l'amour dans notre bulle invisible d'utopie ,
là l'univers vivant tout entier, nous l'avons condensé
espace temps fortifié de matiere à l'intérieur illimitée ,
grain de sable porteur discrètement de la mémoire du Soleil !
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Et en franchissant ces frontieres
que les généraux de la mort n'avait pas songé à surveiller,
nous avons fini par nous évader à l'autre bout de la galaxie
nos âmes ont pris leur élan plus loin que les années lumières
là où éternuent les forces sans forme de la création perpétuelle ,
là où l'écrasement des désirs telluriques
nous chasse en signes clair par la ligne de fuite
là où le secret des semences humaines et des pierres
s'entend à livre ouvert
sans qu'aucune traduction ne soit possible, si ce n'est
par mes baisers assoiffés sur de tes seins de danseuse céleste
qu'aucun temple de stuc ne peut emprisonner par son copyright et sa vaine érudition.
Notre amour ,partageons ces flambeaux où chacun peut rayonner parmi les étoiles
pendant que par passion l'ignorance s'enchaîne et nous évite en s'enlisant !
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Tu t'appelles Nimozette et aussi Filola mais au delà de ton nom
tu es la femme qui rayonne dans toutes les femmes, je t'ai épousée
Tu es l'étoile peuplée d'étoiles visible même par les aveugles
au prix du choix radical de l'Amour !
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Ton cri de liberté s'éveille en toute femme
tu es l' étoile inaccessible sauf par le sacrifice des conforts et des truquages
Tu es la bouche pulpeuse et glissante et légère , fruit, baiser de la nuit négresse
et nous nous sommes trouvés au centre , au fond , au fond profond
de notre solitude dans la jungle superficielle des marionnettes, de leur théâtre
où rien n'est réglementé pour nous délivrer de la fatalité du bétail
mais où des lois fantômes tentent de nous priver
de l'offrande du paradis terrestre.
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Tu es la nuit avec ses trous noirs qui absorbent les âges et damne nos persécuteurs
mais recrache plus loin les identités suicidées avec des ailes d'étoiles neuves !
Tu es la nuit plus noire que noire où ta peau négrillonne s'efface et m'efface
avec nos doigts comme violons dans la promenade des inlassables caresses
car la bonté est semblable au doux fracas des vagues sur la plage
elle ne se fatigue pas comme la convoitise qui jamais n'est rassasiée ...
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Nous voilà maintenant comme des plumes soyeuses de l'oiseau Eros
les fourmis et les dieux ont préféré s'abolir dans la douceur
plutôt que dans la domination vaine des cités du prestige et de la souffrance ...
Nous sommes multicolores comme les codes pas vraiment secrets de l'oiseau Amour ...
L'univers est son temple, le temple du phénix cosmique , du Simorgh de la présence,
du mantra du souffle Hamsa mille fois répété
pour que s'éteignent castes et patentes
de Taaroa ouvrant en nous son oeuf,
du Quetzal qui ne craint pas la mort , qui la traverse !
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il était arrivé , le jour notre embarquement
pour les îles Galapagos
mais les chefs bandits de la gouvernance zombie
nous ont refusé jusqu'au visa transit !
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Alors à l'écart des chasseurs humains
nous avons construit dans nos fortifications de chair
un écho palpitant des îles inviolées ,
une carapace de tortue pour nous deux
mais protégée du temps et des mauvaises politiques
celles qui trompent sur la valeur de la vie !
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Nous avons perpétué la danse où chaque pas ,
chaque regard a un sens en deçà des coutumes
en dépit des douleurs ourdies par les diables
qui nous sautent chroniquement à la gorge
et qui font gicler le sang de nos espoirs
comme des bulles de savon qui leur échappe ...
Et dans la pluie tiede qui éteint les incendies jaloux
nous avons tracé le chemin de la vie réelle !
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Que ce soit par le ciel ou par la mer ou en quittant ce corps
nous trouverons pour toujours la stabilité dans le paradis de nos rêves
je te l'avais promis, il faut désormais
le chanter et le danser sans relâche
même immobile ou en équilibre ou en vol au dessus des précipices
où la bousculade de la foire d'empoigne nous fait tous un jour glisser ...
Mais quelle chute est à craindre , la ruine programmée
mais nos pensées résistantes
nous ont dévoilé la superficialité de la mort,
artifice des dompteurs sans âme.
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Peut être au coin d'une rue on abattra mon corps d'une balle mystère
afin que je me taise , mais c'est peine perdue pour les mercenaires
car nous serons bientôt des milliards bientôt
pour déraciner l'escroquerie de la misère ,
les jardins ne seront plus transformés en déserts
pour exaucer les chasseurs d'esclaves ...
ilss veulent acheter l'amour faute de l'avoir semé dans leurs instants !
.Quand les oreilles se ferment
la nuit et le soleil semblent se taire !
Les graines des phares poètes
passent pour de vaines bavardes l
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Pourtant elles ne demandent qu'à multiplier
leurs bonheurs dans tous les coeurs mais gémissent assassinées
elles se croient frigides les grandes amantes fragiles
violées par les lois du marché
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La vie éternelle est un de nos regards de glace brûlante inaccessible à l'égo
lorsque les scorpions s'arrêtent de tourner
autour des nombrils des courtisanes
et brûlent d'une flamme silencieuse d'aube dépassée !
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O nuit deviens plus noire encore, nuit qui porte en toi
et purifie la naissance de toute lumière !
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Et toi mon amour Nimozette qui porte aussi le nom de Filola
terreur des serpents empoisonneurs
déchiffre les vingt septs vertus transmises sans négoce
par les enchanteurs Merlin ...
ces secrets ne sont secrets que parce qu'
exposés partout , offerts à tout chercheur
dans la banalité dédaignée de la lumière,
sans diplôme ni sinécure à la clé ...
seulement la sobriété et la modeste ascèse
dont on effraye les enfants !
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Mais le naufrage des mensonges royaux
nous a laissé toi et moi sur un radeau
et là ma chérie nous n'avions que notre
amour pour échapper aux trafics
tu as résolument éloigné la sorciere venimeuse
qui m'avait emprisonné dans la pierre
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Alors je t'enveloppe chaque jour de la musique
et des couleurs de la forêt d'éternité et de givre
de fougères naines et géantes ,
elles sont nos soeurs et le soleil notre frère ...
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j'ai recueilli la semence de la danse du dedans qui transfigure l'âge
Le paradis nous l'avons trouvé,
mais Iblis a dévalué comme un péché
les comptines sensées de l'enfance sage !
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le démon Démiurge s'est fait passé pour Dieu ,
il a fait désirer ses eaux sales,
il a délégué ses pouvoirs aux puissants corrompus
il a nommé enfer et gaspillage la voie de l'étude gratuite et sans fin
il a prétendu que l' Eden était la servitude des illusions de son rivage
Et l'on cru désespérés les ivrognes de passage !
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Abrités dans la nuit où nous tentons
d'effacer nos traces au moins pour les rapaces
nous avons éveillé par la magie de l'amour
un matin de fraîcheur perpétuelle ...
Et l'oiseau Divin qui par son souffle allume et éteint les étoiles
nous a dit : soyez sans crainte ,
vous n'êtes pas les souffrances dont on vous inquiète !
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Ceux qui ont préféré avec constance
la sainteté de l' Amour à la tunique cannibale
ont pris un élan sûr pour la vie éternelle
de la Caresse qui guérit les plaies
ils l'ont conquise en la faisant résonner dans leurs corps mortels
en dépit des tourments et des chantages des faux monnayeurs et de leurs banques !
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Mes amis prenons refuge
dès cette incarnation dans la dimension immortelle
ainsi nous ne serons pas vaincus mais les triomphateurs du sacrifice...
Laissons à leurs sables mouvants les yeux mauvais qui ont tenté
de nous maudire en lnous séduisant,
en nous terrorisant par leurs chantages !
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Et toi Nim mon amour brûlons comme l'encens
qui chasse les odeurs mauvaises,
comme l'électricité qui éclaire,
comme l'espérance de la révolution qui libère
par la démystification de toutes les idoles ,
de leurs porte paroles ,de leurs décibels !
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Vois, femme suspendue dans le ciel avec ton corps d'étoiles
mes doigts et ma langues titubent sur tes pieds huilés
mes baisers et ma tige de jade rose
les inondent de ma prière et de mon sperme
afin de les guérir à jamais de la conspiration
de la misère et de l'ignorance,
afin que tu portes sans tomber au delà de moi même
ce message dicté par les astres qui nous ont unis
aux nouveaux nés humains afin qu'ils se souviennent
qu' ils sont tous graines d' étoiles futures
à condition de renier les fausses gloires ,
les fausses richesses , les faux pouvoirs passagers
et de cultiver dans leur propre chair avec courage
la Félicité de l'Amour visionnaire
qui se donne à la conscience de chacun sans dogmes , sans gestionnaire !
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ETOILES
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version du 13 août 1966, publiée en 1967 aux Editions Seghers dans Kamikaze Galapagos, ainsi que sur le blog de Bernard Gueit ,ami poète
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Ci dessous, Dominique Tron aux temps de la vie avec Elisabeth ,ou Elisawati
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Je réclame la vie éternelle pour les persécutés de toutes
catégories
Pour ceux qui ont vomi à l’aurore parce que les putains
ne voulaient pas de leurs corps
Pour ceux qui avaient compris qu’ils étaient incomplets
Je réclame une vie éternelle dans les parfums et la volupté
du corps débarrassé de ses secousses et du sexe
Ou alors, si l’on ne pouvait nous bâtir qu’un enfer pour
cette vie éternelle
Que l’on y suce jusqu’à la fin des temps le sexe laiteux de
toutes les créatures féminines végétales et femmes
Je réclame la vie éternelle pour mon corps inachevé
Et pour moi
Car il va falloir un jour que je m’arrête de courir
Et j’ai peur de m’écrouler dans un précipice (- Ange!)
Boiteux et géant
(Je suis peut-être gluant à l’intérieur !)
Moi qui d’ange vais devenir Dieu
Te fais déesse, te fais reine
De l’univers qui se resserre en une boule de matière
illimitée
Dans l’éternuement des forces invisibles
Dans l’écrasement
Je réclame un sommeil qui me brûle comme le soleil, nu
Qui propage la brûlure le long de nos deux corps
Frémissements
Tu t’appelles Elisabeth mais que m’importe ton nom : tu
es la bouche unique que je n’ai pas besoin de nommer
ô Chine ô fruit léger glissant glacé rage baiser
Et qui est au centre, au fond, au fond
De notre solitude
LA NUIT PARLE
La vie éternelle est un de nos regards de glace brûlante
lorsque les scorpions s’arrêtent de tourner
Autour du nombril des courtisanes
Et brûlent
D’une flamme silencieuse d’aube dépassée
Et la nuit devient alors très noire
Avec des violons au bout de nos doigts
Qui se promènent sur notre peau
Les fourmis du Dieu Eros
Comme une plume d’oiseau Eros
- Les Dieux deviennent des oiseaux
On ira aux îles Galapagos (c’est là qu’est le temple du Dieu
Eros)
Mais quel est ce sang qui racle ma gorge avec des bulles
de savon, glissant comme la pluie tiède
Alors que j’ai plus que jamais envie de vivre
Plus que jamais envie de partir
Plus que jamais envie de m’empoisonner d’un rêve...
Je te donnerai tout ce que je t’ai promis
Mais j’ai peur qu’à un coin de rue
On ne me descende d’une balle perdue
LA NUIT NE PARLERA PLUS
Je réclame la vie éternelle pour les objets, et les arbres
et ceux qui auraient pu être de grands poètes, et celles
qui auraient pu être de grandes amantes
Fragiles
Je déchiffrerai pour toi les chiffres des enchanteurs-Merlin
Je déchiffrerai pour toi la musique et la couleur d’une
forêt d’éternité et de givre, de soleil et de fougères,
DES FOUGERES GEANTES !
Ce sera alors le paradis
Le-Pa-Ra-Dis
Sans la nuit, rien qu’un matin très frais, perpétuellement
Avec pour lit et pour repos , les ruisseaux, et commevêtements
L’amour
Je réclame la vie éternelle pour ceux qui ont sacrifié leur
vie à vivre sur terre l’éternité, les saints
Je t’adore dans l’encens et l’électricité
De mes doigts et ma langue titubant sur tes pieds huilés
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