Partition de l'Elégie lauragaise de Patrick Quillier, compositeur, poète et traducteur : http://arevareva.wordpress.com/?attachment_id=44
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Il faudrait que je te compare à une nuit d’été
Mais j’aurais trop d’étoiles à dénombrer lorsque ton corps
n’a que ses yeux, qui me suffisent. Et si la Voie lactée
abreuve l’infini, d’autres humeurs comblent l’infime.
Te comparer ainsi serait te faire nuit dans la
nuit, hiver dans l’été, toi qui fais ma lumière autant
que ma nuit, toi qui mets l’été dans les intempéries.
La nuit d’été s’effacerait en toi et tu perdrais
ton être dans la nuit. Il ne faut plus te comparer.
La douceur de tes mains n’est que la douceur de tes mains,
et c’est immense et délicieux à ce que tu caresses.
Seule une litanie est désormais possible ici
où je célèbre en toi, pour toi, par toi, de toi, ce qui
à travers notre amour est toi en moi et toi en toi.